Avec 10 hôtels, une compagnie fluviale et 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, le groupe Lavorel connaît la crise à l’instar de tout le secteur de l’hôtellerie. Il a permis plus de 50% de son activité depuis le mois de mars, avec le confinement. Le patron du groupe, Jean-Claude Lavorel a déclaré que ce sont ses établissements implantés sur les bords du lac d’Annecy qui ont permis de sauver la saison. Selon lui, la stratégie de diversification est la meilleure arme pour contrer la crise économique actuelle.

Une stratégie de diversification payante

Pour le groupe Lavorel, la crise sanitaire a été catastrophique, d’autant plus que la chaîne hôtelière a dû fermer les uns après les autres la plupart de ses établissements. La descente aux enfers a commencé en novembre 2019. Depuis cette date, le Château de Bagnols, le Beaujolais, est resté fermé à cause de la baisse de la clientèle internationale qui concentre la plus grande fréquentation.

À Lyon également, le Marriott a dû fermé et même en l’état, il coûte au groupe 45 000€ de charges fixes. Le Pera, qui n’est autre que l’un des établissements parisiens du groupe, n’a pas échappé à cette vague de fermeture. En cause, l’absence totale de réservation et une baisse drastique de la fréquentation à 20% de mars à septembre, alors qu’elle était de 90% au début de la pandémie.

Alors que le groupe avait établi ses prévisions sur un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros au 30 septembre 2020, c’est à 25 millions d’euros qu’il a clôturés. Ce qui lui a permis de sauver l’année, ce sont ces 3 établissements au bord du lac d’Annecy qui ont été de véritables tremplins pendant l’été. Ils ont enregistré deux bons mois (juillet et août) et un début de mois de septembre intéressant.

Pour le président du groupe, Jean-Claude Lavorel, la stratégie de diversification a été la plus payante. Il reconnaît que si le groupe ne comptait que sur ses hôtels de vielle, le groupe aurait été en très mauvaise posture.

La diversification, mais aussi le management

Si la diversification constitue à ce jour une arme redoutable pour sortir son épingle du jeu en tant qu’acteur de l’hôtellerie et du tourisme en France, en cette période de crise, il est aussi capital de mettre en place un bon management.

Avec les mesures gouvernementales qui changent toutes les deux semaines, les entreprises françaises du secteur de l’hôtellerie manquent de visibilité. Pour maintenir l’optimisme, il faut un management qui s’adapte à la crise.

Pour cela, Jean-Claude Larosel peut compter sur ses collaborateurs qui ne manquent pas d’engagement et de passion, en dépit des difficultés. Pour le patron du groupe, le plus important est de pouvoir maintenir au sein des équipes la confiance afin qu’elles puissent intégrer le fait que des changements provisoires sont nécessaires pour maintenir l’activité du groupe à flot.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est la période la plus surchargée pour les services de comptabilité et de RH.  En raison de la situation, le groupe Larosel a dû suspendre les recrutements en CDD cette saison à Courchevel où le directeur du Marriott a dû prendre la direction afin de mieux gérer les équipes.

En attendant, il peut compter sur les aides étatiques pour permettre aux finances de souffler un peu. Le groupe a d’ores et déjà eu recours au chômage partiel. De même, il a eu la chance de bénéficier d’un prêt garanti par l’État (PGE) grâce auquel il a une réserve de 4 millions d’euros qui lui servira à faire face aux imprévus.

Des imprévus, il y en a pour la saison d’hiver, avec l’absence de la clientèle russe qui ne pourra pas recevoir le visa pour la France avant le 15 janvier 2021.

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