Rien ne va plus pour le tourisme d’affaires, alors même que le tourisme d’agrément a pu repris des couleurs pendant l’été. Voilà qui contraste fortement avec les tendances du secteur en début d’année, qui respectait le cycle naturel de ce secteur. Avec un bon démarrage en janvier, le secteur connaît habituellement un pic aux mois d’avril et de mai. Malheureusement, la pandémie de coronavirus qui s’est déclaré à partir de mars a été un énorme frein à cet élan. Alors que le marasme économique semble continuer de plus belle, les acteurs ont décidé de réagir. Voici l’état des lieux !

Un secteur soumis aux vagues de contaminations

Avec la Covid-19, on parle beaucoup du tourisme d’agrément et des conséquences désastreuses de la pandémie sur le secteur. Pourtant, il est un autre secteur du tourisme qui pâtit tout autant, si ce n’est plus de la crise. Quasiment invisible, le tourisme d’affaires vit son ébranlement dans le silence, alors qu’il avait connu jusque-là une période faste. 

Dans le secteur, le début d’année correspond d’ordinaire à la période du démarrage des événements professionnels. Ceux-ci connaissent ensuite un pic à la fin du mois d’avril et au début du mois de mai. Malheureusement, la vague de contamination due au Coronavirus, qui a envahi le monde à partir du mois de mars, a sonné le glas de cette tendance. 

Formations, réunions, salons, lacs à l’épaule, congrès, colloques ont dû être annulés jusqu’en été. Correspondant habituellement à la période creuse du tourisme d’affaires, la saison estivale a pourtant enregistré une légère reprise, avec l’accalmie sanitaire et la levée du confinement. 

Malheureusement, la 2e vague de contamination a mis fin à l’autre cycle de l’année qui démarre ordinairement à la rentrée (août-septembre) et s’étire jusqu’en automne. Le nouveau pic que vivait le tourisme d’affaires a donc été stoppé avec le nouveau confinement. 

Des conséquences désastreuses 

Avec la fermeture des frontières due à la nouvelle vague de contaminations, l’économie du secteur a été fortement ébranlée. À Montréal, la destination numéro 1 du tourisme d’affaires en Amérique, le secteur concentre à lui seul 24 % des dépenses et 13 % d’achalandage. Les touristes professionnels font partie de ceux qui payent le plus et un seul événement peut être l’occasion de réaliser d’importantes transactions. 

Dans les régions, les conséquences sont moins désastreuses. Pour compenser les pertes, plusieurs acteurs ont dû se rabattre sur le tourisme d’agrément.  Ceux qui ont été les plus touchés par la pandémie, ce sont les centres urbains. En effet, la quasi-totalité des villes a assisté à un véritable effondrement de leur clientèle, au point de craindre la faillite de nombreux établissements. 

Dans le secteur hôtelier, le taux d’occupation ne dépasse pas les 5 à 6 % actuellement, ce qui n’est pas suffisant pour survivre. D’autres acteurs sont également touchés, en l’occurrence les centres de congrès, les salles de réunion, les organisateurs, les agences de location de voiture, les compagnies aériennes, les traiteurs et les restaurateurs. 

Entre aides gouvernementales et innovation 

Avec l’état de la situation de l’industrie du tourisme d’affaires, des programmes de subventions ont été mis en place pour aider à la relance. Les enjeux sont d’autant plus grands que le tourisme d’affaires génère deux fois plus de bénéfices que le tourisme d’agrément et qu’il offre aux villes un rayonnement à l’international. 

Cette crise sanitaire mondiale a réussi à mettre à nu l’urgence pour l’industrie d’innover pour s’adapter à la situation. De plus en plus d’acteurs se sont mis aux événements en ligne et parfois hybrides, avec des groupes installés dans des salles distinctes. C’est ainsi qu’ils ont réussi à gagner en expertise en ce qui concerne ces nouvelles formules, même si le besoin d’échanger en personne reste bien présent.

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